sexta-feira, 21 de setembro de 2012
Universal Music acquiert une version allégée d'EMI
"Telle quelle, l'acquisition de EMI par Universal aurait fortement renforcé la position de négociation d'Universal, avec des effets négatifs sur les prix et l'innovation qui auraient affecté les consommateurs", fait valoir Joaquin Almunia, le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, interrogé par Le Monde. "Les petites plateformes numériques innovantes auraient été les plus touchées", ajoute-t-il.
C'est cette analyse qui a conduit la Commission à exiger la remise sur le marché par Universal d'environ 60 % du chiffre d'affaires d'EMI en Europe. "Ces cessions comprennent les droits physiques et numériques globaux de nombreux artistes mondialement connus", relève le commissaire européen, qui précise qu'"une partie devra être achetée par un acheteur unique ayant déjà une expérience dans le secteur de la musique, afin de s'assurer du maintien d'une concurrence crédible face à Universal".
Mais M. Almunia entend aussi que les groupes de musique européens se renforcent afin de mieux lutter contre la montée en puissance progressive des plateformes numériques et la vente de musique par les opérateurs de téléphonie mobile.
Enfin, le commissaire européen se dit "rassuré sur le fait que la diversité culturelle, le choix et les incitations à innover seront préservés sur ce marché de la musique si important pour les Européens".Si la Commission européenne s'est montrée aussi exigeante avec Universal, c'est en grande partie parce qu'elle a écouté les mobilisations de tous les acteurs indépendants de la musique, rassemblés dans le collectif Impala.
Martin Mills, le patron de Beggars, un des plus gros labels indépendants, producteur de la chanteuse britannique Adèle, le plus gros succès de 2011, n'a par exemple jamais cédé aux sirènes d'Universal. La major a fait miroiter des cessions à bon nombre d'indépendants.
La Commission européenne a donné, vendredi 21 septembre, son autorisation au rachat d'EMI par Universal Music. Mais elle a assorti celle-ci de l'obligation pour la filiale de Vivendi, numéro un mondial du secteur musical, de rétrocéder de très nombreux actifs. Principalement en Europe.
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